À petits (petits) pas

Les premières semaines de mon retour au travail, j'avais trouvé le moyen d'avoir une routine relativement détendue le matin, avec du temps pour jouer et s'amuser. Mais la fatigue et les vieilles habitudes étant revenues au galop, dernièrement Léonard passait pratiquement du lit, à la table à langer, à la chaise haute et  hop! directement à la garderie. Pendant que moi je courais  comme une poule sans tête pour tout faire, sans être en retard. Ce qui me laissait triste et encore sur les nerfs une fois rendue au travail.

Alors maintenant, j'essaie de m'extirper du lit quelques minutes plus tôt (beaucoup plus facile à dire qu'à faire) pour avoir le temps de laisser marcher Léo jusqu'à la garderie. Normalement, je l'enfilais dans le porte-bébé et en quatre-vingt-dix secondes top chrono, j'étais à la garderie. Maintenant, avec ses petites jambes et sa concentration de poisson rouge, notre chrono est plus près de huit-neuf minutes.

OH! Quelque chose!

C'est donc une dizaine de minutes passée à tomber, manger des roches, tenter d'attraper les craques de trottoir, pointer tout et rien, regarder les passants, essayer d'aller dans la rue, essayer d'entrer chez les voisins, rebrousser chemin. Mais c'est aussi une dizaine de minutes passées à s'émerveiller, rire, s'amuser, bouger, découvrir et malheureusement, goûter.
Et c'est avant tout du temps ensemble.

Enfin rendus!