Tuesday, 8 October 2013

Comme l'oiseau

Samedi dernier, alors que le soleil brillait et que la fraîcheur automnale était au rendez-vous, j'ai filé sur la 10 jusqu'au pied du mont Yamaska, où un deltaplane m'attendait. Mon père m'avait offert ce vol il y a plusieurs mois déjà, mais le manque de temps (et surtout, d'organisation adéquate) m'a fait repousser l'expérience jusqu'à la semaine dernière. En chemin, juste à voir la palette de couleurs époustouflantes qui bordait la route, j'ai su que j'avais fait le bon choix.






Arrivée sur place, j'étais étrangement peu nerveuse. M'envoler dans le ciel accrochée à un inconnu et une petite voile tendue m'apparaissait comme une activité normale. Excitante, mais normale. Quand ce fut à mon tour et qu'on me tendit un casque de vélo (vélo!!) comme seule protection, j'avoue avoir eu un petit frisson d'inquiétude. Pour le reste, j'avais seulement hâte d'être dans le ciel. Je n'avais évidemment pas pensé m'apporter un coupe-vent ou des gants, mais de bonnes âmes ont bien voulu m'en prêter.





Bien attachée et accrochée à mon instructeur comme si ma vie en dépendait (en fait, ma vie en dépendait), d'un geste de la main nous avons donné le signal au remorqueur de s'élancer. Le remorqueur étant le deltaplane doté d'un petit moteur qui en tracte un autre à une altitude donnée, aujourd'hui 2500 pieds). Ce qui m'a tout de suite frappé, c'était à quel point mon visage était près du sol qui défilait à toute allure. Puis ensuite, à quel point mon visage s'éloignait dudit sol, toujours à toute allure. C'est ainsi que nous nous sommes envolés dans le ciel, puis en quelques minutes avons atteint notre altitude, pour que le remorqueur nous largue enfin. 





Une fois largués, il ne reste que le bruit du vent, l'air soudainement glacé et une vue imprenable sur la montagne rouge feu. C'est sans aucun doute l'image de l'automne qui restera gravé dans ma mémoire. Vu du ciel, on aurait dit un immense tapis molletonné aux teintes orangées et ocres avec des accents rouge vif. C'était à couper le souffle (le vent me fouettant le visage, n'aidant pas non plus). Nous avons effectué quelques manoeuvres dans les nuages, dont une qui me fit serrer l'instructeur avec force, avant de tranquillement amorcer l'atterrissage.
Ce fut vraiment une expérience exaltante et sereine à la fois. Énergisante et paisible. Si c'est possible.
(Alors merci encore Pops!)




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