Friday 30 January 2015

Le grand

Du jour au lendemain, Léonard est devenu un grand frère. La veille, il était le centre de notre univers, le jour suivant il devait partager sa lumière, et c'est bien connu que les bébés naissants prennent beaucoup de lumière. C'est une transition qu'il doit vivre et qui est tout à fait normale, mais c'est important pour moi qu'il sente qu'il est toujours spécial à nos yeux, que d'une manière, il est encore le centre de notre univers. Simplement que ce centre accueille maintenant un autre petit être.

Puisque j'allaite, j'ai Ella collée à moi 90% du temps (plus les mois avanceront, plus ce pourcentage devrait baisser, mais pour l'instant je dirais que c'est une approximation assez juste!!). Ce serait facile de simplement allumer le téléviseur et asseoir Léonard à côté de moi, mais Dom et moi essayons le plus possible de faire toutes sortes d'activités différentes pour le divertir. Pour le stimuler et qu'il apprenne de nouvelles choses, mais surtout pour qu'il sente que nous prenons le temps d'être avec lui. Que Ella ne l'a pas complètement éclipsé. Et on le fait pour nous aussi, se mettre de la peinture jusqu'aux coudes avec notre grand garçon fait du bien. Nous réservons donc du temps pour le dessin, les bricolages, la piste de train, aller glisser, lui faire des déjeuners spéciaux, les casse-têtes. Des petits moments où les envies et le plaisir de Léo sont à l'honneur. À noter que nous ne sommes pas des parents bioniques et que la télévision reste une bouée de sauvetage fort utile. Nous attendons d'ailleurs que Disney libère de sa satanée voute les 101 Dalmatiens avec impatience!






Puis, d'une certaine façon, l'arrivée d'Ella a renforcé le lien entre Léonard et moi. Je ne peux plus être tout le temps avec lui, alors chaque moments passés ensemble est encore plus apprécié. Quand je le tiens dans mes bras et qu'il me regarde avec son immense visage et ses grands yeux bleu-gris, je suis envahie d'une vague d'amour encore plus puissante qu'avant (si c'est possible!). Ça compense amplement pour toutes les fois où il me lance des "pas gentille maman!" parce que j'ai mis sa vie sans dessus-dessous.

Il y a quand même des moments où je l'entends m'appeler pour aller jouer et que ma petite affamée m'en empêche. Je ne sais pas à qui ça brise plus le coeur, Léonard ou moi. J'ai un pincement au coeur quand je vois mon grand jouer tout seul parce que je suis occupée avec Ella, mais j'ai le même pincement lorsque je dois la laisser pleurer un moment car je suis occupée avec Léonard. Ce sentiment de déchirement est nouveau pour moi et il y a des jours où je voudrais tellement pouvoir me séparer en deux. C'est évidemment impossible. Nous devons simplement apprendre à être une famille de quatre, avec tout le bonheur qui vient avec.




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