Saturday 6 June 2015

Hello!

Non, je ne me suis pas évaporée! J'existe encore. Je dirais par contre que l'écrivaine en moi est cachée assez profondément, la maman elle, fonctionne à plein régime. Si ça peut vous consoler, j'écris des tonnes de billets le soir, couchée dans mon lit, c'est simplement qu'ils ne font jamais le chemin de ma tête au clavier. Je n'abandonne pas encore, j'ai espoir que bientôt, j'arriverai à mieux balancer ... ma vie en général!

J'ai un peu de misère à l'admettre, mais cette maternité x 2 m'ébranle plus que ce que j'avais imaginé. J'ai trouvé avoir mon premier enfant assez facile. J'ai certainement eu des moments durs - j'ai quand même pleuré devant une réceptionniste de CLSC pour un rendez-vous annulé (!!) - mais je dirais que globalement ça allait bien. J'ai versé les mêmes larmes que bien des nouvelles mamans en allaitant une énième fois en pleine nuit ou quand mon bébé ne faisait que hurler trop d'heures de suite, mais je me sentais en contrôle. Cette fois-ci, ce contrôle il a fait pouf. Il s'est évaporé lui.

Il y a eu un moment après la naissance d'Ella, je ne pourrais vous dire quand exactement, où les rênes m'ont glissées des mains. En mode gestion de crise 24/7, jamais assez de sommeil, nourrice à temps plein, se sentir coupable de ne pas avoir assez fait de coucou! et de tummy time dans une journée, le souper jamais prêt à l'heure et j'en passe. Entre les besoins incessants d'un nouveau-né, la terreur d'un twonager et la pression (indue) que je me mettais sur les épaules, je n'arrivais pas à me sortir la tête de l'eau.




Tranquillement, je pense reprendre le contrôle. La pente est plutôt abrupte, mais je sens que j'ai une partie des outils pour y arriver, les autres je les ramasserai en chemin. Puis, il y a l'amour inconditionnel et féroce que j'ai pour mes deux belettes qui m'aide à avancer. Même au cœur d'une crise, leur petit visage si tendre me rappelle que malgré tous les heurts, ils sont la chose la plus merveilleuse qui aurait pu m'arriver.

Assise au milieu d'une piste de train, les deux p'tits sur mes genoux écoutant attentivement leur histoire, je réalise que ces moments doux sont plus fréquents que je ne le pense. Il faut simplement mieux les savourer quand ils passent et les rejouer en boucle dans ma tête lorsque je coupe la toast dans le moment sens, déclenchant ainsi la Troisième Guerre Mondiale.





** Depuis une semaine, Ella a élu domicile dans le bureau... pas idéal pour utiliser l'ordinateur, mais oh combien bénéfique sur son sommeil. D'ici à ce que je trouve une meilleure solution, vous aurez droit à des photos de téléphone bien granuleuses, mais spontanées! 

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